Projet Général de Sos Psy Urgence

 
Développement d’une interface novatrice pour apporter souplesse et réactivité aux soins :
– Eviter ou raccourcir les hospitalisations avec une prise en charge à domicile
– Eviter les ruptures de soin en maintenant le lien entre le secteur et le patient
– Pallier aux disparités territoriales en permettant une accessibilité géographique aux soins
– Adapter les prises en charge aux possibilités financières

Actuellement en France, les pathologies relevant de la psychiatrie représentent « le troisième rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardio-vasculaires.»   (Rapport de la Cour des Comptes de 2011)

Nous constatons une augmentation des hospitalisations en psychiatrie. (Une prise en charge hospitalière coûte à l’état 6 fois plus qu’une prise en charge ambulatoire.) « En 2006, il y a eu 43 957 hospitalisations à la demande d’un tiers, c’est-à-dire sans l’accord du malade. En 2011, on est passé à 63 345. Soit un taux d’augmentation de 44%. Quant aux hospitalisations d’office, (…), en 2006, il y en a 10 578. En 2011, 14 967 : une augmentation de 41%. »
(Rapporteur de la mission parlementaire sur la santé mentale, le député socialiste Denys Robiliard, 2 juin 2013)

Plusieurs facteurs sont fréquemment évoqués pour expliquer l’augmentation du recours à l’hospitalisation : détournement de l’usage initial pour faciliter l’accès à une hospitalisation en psychiatrie, faiblesse des activités de prévention et de l’accompagnement en amont de l’hospitalisation, évolution des pratiques, intolérance à l’égard des problèmes de santé mentale et augmentation des situations d’exclusion, besoin accru de sécurité (…), faire hospitaliser un patient dans un service sur-occupé, notamment, ou par défaut de médecin psychiatre extérieur à l’établissement.
(Actes du séminaire recherche, 2014, « Organisation de l’offre de soins en psychiatrie et santé mentale », Document de travail, Série Études et recherche, n°129, Drees, avril.)

Les objectifs de SOS Psy Urgence s’inscrivent dans les 5 axes de recherche de la DREES :
– besoins de soins et recours aux soins,
– continuité des prises en charge et ruptures des parcours de soins,
– la place des professionnels de santé libéraux dans la prise en charge en santé mentale,
– l’articulation des prises en charge sanitaires et médico-sociales,
– les évolutions du territoire de la psychiatrie
(Actes du séminaire recherche, 2014, « Organisation de l’offre de soins en psychiatrie et santé mentale », Document de travail, Série Études et recherche, n°129, Drees, avril.)

Et dans le plan santé mentale 2005-2010, qui avait pour objectif de les « décloisonner (les soins), en les déployant et en les articulant mieux, autant que possible hors des murs hospitaliers. L’hospitalisation à temps complet ne devrait être qu’une étape, à éviter dans toute la mesure du possible. »
(Plan santé mentale 2005-2010)