L’intervention d’urgence en psychiatrie

Elle se déroule au domicile du patient et répond aux cas de figure où le patient ne peut ou ne veut pas se rendre dans un centre d’urgence hospitalier.

L’urgence est traitée en cherchant à assurer la satisfaction de l’un des deux buts suivants de manière alternative :
1) soit le maintien du patient à son domicile avec des soins adaptés à ses besoins,
2) soit assurer le transport sécurisé du patient à l’hôpital dans un service d’urgence. Selon la possibilité et la nécessité cet accompagnement se fait à l’hôpital général ou à l’hôpital psychiatrique.

Il y a donc globalement deux types d’intervention :
1) une intervention très urgente lorsque la situation est critique, le patient mettant en jeu sa sécurité ou celle de son entourage.
2) une intervention en amont lorsque le processus pathologique est moins intense avec recherche d’un maintien à domicile. Dans cette situation le maintien à domicile est assuré par une équipe pluridisciplinaire (infirmière, psychologue, autres travailleurs psychosociaux en cas de nécessité). Cette intervention vise à maintenir le contact et donc si possible les soins avec le patient et renouer le lien avec le médecin ou le psychiatre traitant. Dans cette situation la liberté du patient est juridiquement maintenue, ce n’est pas une hospitalisation sous contrainte.

Le psychiatre se déplace au domicile ou dans un lieu privé ou parfois public où se trouve le patient. Il établit un diagnostique de gravité après examen du patient et prévoit les moyens nécessaires pour le transporter (ambulance privée ou régie par le Samu, ou encore les sapeurs-pompiers ou police-secours).

Le premier certificat rédigé selon les formes juridiques appropriées permet de transporter le patient dont l’assentiment à être examiné ou traité est labile ou inexistant malgré lui.

Une fois le patient accueilli dans un centre d’urgence comme par exemple le CPOA à Paris (01.45.65.81.09 et 01.45.65.81.10), il est examiné et diagnostiqué par un médecin psychiatre qui rédige un certificat, le deuxième, qui doit corroborer les dires du premier médecin.

Au détour de cet examen, le patient examiné deux fois et pour lequel ont été rédigés deux certificats d’hospitalisation est hospitalisé sous contrainte si nécessaire. Il existe des sécurités à l’hospitalisation du patient sous contrainte : ce dernier peut écrire au procureur de la République s’il pense qu’il y a un abus.

Au bout de 15 jours un examen sera effectué par un juge des libertés de manière systématique afin d’éviter tout abus. Il vérifie, sur les faits, et sur pièces si l’hospitalisation sous contrainte est justifiée.

Par ailleurs, la loi prévoit que ni le patient ni le premier et ni le deuxième médecin certificateur ne seront parents jusqu’au quatrième degré inclus.

De même, le médecin rédigeant le premier certificat de placement ne doit pas exercer d’emploi dans l’hôpital où est acheminé le patient afin de rédiger le deuxième certificat.